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1 Origine des formes animales: niches et dominants, conservation et rupture.

Dans un premier temps nous examinerons l’origine des évolutions des formes animales appelés le phénotype.

Au même titre que les plantes et arbustes luttent dans la forêt primaire pour atteindre le soleil, ne pas être masqués par les plantes environnantes et constituer la canopée, les animaux marins dès l’ère du cambrienet les animaux terrestres dès l’ère du dévonien ont lutté pour dominer et ne pas être dominés.

Deux possibilités d’évolution sont offertes et ont conduit aux dérives de tailles des reptiles terrestres:

-être le plus grand pour attaquer. Le prédateur va avoir tendance à rayonner sur un territoire exploitant les proies qui circulent sur son territoire. La taille du prédateur va tendre à un optimum équilibre entre le gain de taille qui lui assure une meilleure prise de la proie et inversement une plus grande masse inerte, donc une plus grande difficulté à éviter les défenses et à surprendre l’adversaire.

-Si sa proie est de petite taille, le gain de taille sera doublement avantageux par l’énergie cinétique acquise en pleine course qui bouscule l'adversaire et par la prise directe de la proie. Mais dans ce cas il devra surprendre une proie véloce et protégée par des organisations grégaire de plus en plus efficace et donc limiter sa masse pour être lui aussi rapide afin de compenser les changements de trajectoires de petites proies fuyantes et qu’il faut consommer en plus grand nombre.

-Si l’adversaire possède des défenses passives par sa propre masse ou sa queue armée ou par l’organisation en groupe, le prédateur devra non pas être véloce en terme de vitesse pure mais très réactif. Inversement cette proie, ne reposant pas sa défense sur un déplacement véloce sera moins handicapée par une masse élevée, ce qui poussera une proie de grande taille vers les dérives du gigantisme. Cela signifie que si le prédateur doit maintenir toujours une grande réactivité face à la défense, il doit aussi suivre sa proie dans le gain de taille.

-Le carnivore aura tendance à la bipédie face à des animaux de haute taille même si cela limite sa vitesse de pointe. Il aura des muscles jambiers surpuissants afin de pouvoir sauter à la gorge , zone la plus fragile de la proie.

On a donc un ajustement naturel de la masse de l’adversaire à la masse de l’attaqué, le glaive et le bouclier. Il aura intérêt à être un quadrupède rapide face à des proies rapides. Inversement il aura intérêt à être un bipède sauteur face à des proies peu mobiles.Il pourra aussi se contenter , en terme de vitesse, d'être un bipède si ses proies majoritaires sont elles -mêmes des bipèdes.

-Face à la limitation de la masse inerte du prédateur, car il a toujours intérêt à être rapide pour attaquer et survivre, l’évolution doit trouver des solutions pour optimiser la mâchoire qui doit être surpuissante par rapport à la taille limitée du prédateur d’où la mise en place d’un couple mâchoire bloquante uniquement dans le sens de la fermeture, d’une dentition incurvée vers l’intérieur avec des dents déchirantes pour provoquer l’hémorragie fatale.

-Lavision du prédateur doit lui permettre de se focaliser sur ses proies afin d’estimer parfaitement la distance pour le saut. Mais il reste la menace de la queue de la proie, l’orbite des yeux sera donc frontale mais avec une vision partiellement latérale pour détecter le mouvement défensif.

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-La technique de reproduction du prédateur lui permet de protéger ses descendants qui seront en nombre relativement limitée car ceux-cigagnent plus rapidement en autonomie dans un monde qu’ils dominent.

L’autonomie des jeunes est assez rapide car le carnivore a lui-même une durée de vie abrégée dans le monde concurrentiel des carnivores, ceci est vrai aussi bien pour l’individu isolé qui doit défendre son territoire de chasse qu’au sein d’un groupe coopératif dans l’attaque mais hiérarchisée et donc éliminant les plus faibles.

-être le plus grand pour se protéger et exploiter des ressources passives. Plus l’herbivore gagne en taille, plus il està l’abri des prédateurs.. L’herbivore a intérêt à s’organiser en troupeau afin de mieux se protéger mais la multiplication des individus de grande taille réduit d’autant les ressources. L’épuisement plus rapide des ressources alimentairesnécessite des migrations. Dans un espace de forêts primaires très dense sous un climat chaud et humide, il n’y a pas de problème global de manque de ressources ; le problème n’est que l’épuisement local des ressources d’où les migrations.

-Ces herbivores auront généralement des tailles nettement supérieures aux carnivores pour se défendre mais en même temps les problèmes de déperdition thermiques imposeront un profil allongé. Ils sacrifient ainsi leur vélocité propre au profit de leur taille en se reposant sur une coordination hiérarchisée suivant la taille, les plus grands protégeant les plus petits. Afin de compenser leur staticité, ils devront maintenir un élément de défense véloce, comme la queue fouettant des diplodocus et une vision latérale afin de se prémunir des attaques de tout côté face à des prédateurs organisés.

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-La limitation en taille viendra plus sûrement des problèmes de déplacement ; risque de chute, limitation mécanique et vieillissement des articulations.

-Le climat chaud, la nécessité de course rapide si l’individu est de faible masse oules problème d'évacuation thermique si l’individu est de grande masseimposent une peau parfaitement lisse

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-La technique de reproduction va privilégier la multiplication d’œufs de petites tailles avec une grande perte de jeunes. En effet des œufs de plus grandes taillesconduirait à un nombre plus limité de jeunes qui étant encore de taille intermédiaire demeureraient faibles face aux attaques car difficile à protéger par les adultes de très grandes tailles. Il s’applique au niveau de la taille des jeunes la même logique qu’au niveau de la taille des espèces qui supprime les formes herbivores intermédiaires.

-Ainsi les tout jeunes sont dispersés ne peuvent pas être regroupés dès leurs naissances avec le troupeau, du fait de la différence d’échelle entre adultes et nouveau-nés

-Lorsqu’ils vont atteindre une taille suffisante, les jeunes rejoindront les troupeaux. Les individus auront intérêt à accroître leur taille pendant une longue période pour se mettre à l’abri des prédations. La durée de vie au sein des troupeaux peut donc être très importante, de l’ordre du siècle si l’on se réfère aux reptiles actuels de grande taille.

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Au fur et à mesure que les herbivores vont se diversifier,, des formes plus robustes vont apparaître et donc pouvoir grandir en taille (car il y a aussi une lutte de ressources entre les herbivores), ce qui permettra aux prédateurs de grandir encore. On a là les racines du gigantisme.

Quelles alternatives pour ceux qui échouent dans cette voie (car tout le monde ne peut pas être le plus grand sinon iln’y a plus assez de ressources alimentaires ce qui limite la rapidité de la croissance au gigantisme) ?

-Se terrer : la voie des mammifères. Ils ne pourront généralement pas devenir des prédateurs permanents qui par définition couvrent un grand territoire. Ils seront plutôt opportunistes ce qui conduit à la possibilité d’une diversité alimentaire et à un régime omnivore, plus fréquemment même insectivores du faible de leur faible taille et même à la fin du secondaire frugivores puisque les fruits tombent à terre. Ils pourront néanmoins pour les plus grands d'entre eux être prédateurs de petits dinosaures. Le régime alimentaire plus diversifié va pousser à une diversification des sens: vue et odorat pour la survie immédiate, toucher et goût pour l'utilisation opportuniste de sources alimentaires. Les lobes des traitements dans le cerveau vont se développer. Un équilibre des risques entre individus dans un groupe solidaire est plus efficace qu'une dispersion entre couple. En effet, le jeune trouvera plus aisément un partenaire plutôt que devoir parcourir de terriers en terriers un territoire très hostile et la perte d'un éclaireur qui doit rapporter de la nourriture au groupe est compensé par les naissances. A l’opposé avec des couples séparés, la perte d'un des deux membres du couple surtout s'il s'agit de la femelle expose très fortement à la prédation les couvées du survivant. On assistera alors à plusieurs phénomènes, la plus forte exposition des males du groupe à la recherche de la nourriture, les femelles protégeant les couvées. L’augmentation régulée du nombre des naissances dans le groupe face à la perte de certains individus et en regard des ressources alimentaires disponibles. Le mammifèreaura également intérêt à décaler son cycle d'activité par rapport aux animaux occupant la surface. Les animaux de surface terrestres ou marins, afin de concentrer leur vigilance sur la période de chasse ou de défense, ne sont actifs que pendant la période diurne, utilisant leur période de repos pour digérer ou se cacher. Mais les animaux occupant des terriers sont plus adaptés à l'obscurité et vont naturellement sortir plus fréquemment de nuit. Ces animaux pourront alors développer un début de pilosité pour les protéger des déperditions thermiques lors de ses déplacements nocturnes. Cette pilosité ne se perdra que pour les descendants qui remplaceront postérieurement les reptiles des plaines.

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-Se terrer peut également être une voie pour les reptiles qui vont à la fois fuir les animaux de surface et accéder aux mammifères en tant que proie. On y trouve la lignée des serpents.

-Réduire sa taille le plus possible tout en restant sur le terrain, c’est le cas de beaucoup de dinosaures pour ne pas être une proie rentable pour le prédateur. Les espèces de taille intermédiaires auront donc tendance à disparaître et face à des prédateurs gigantesques déjà installée, un éventuel rebond de croissance des espèces de petite taille est inhibée.

-Renforcer ses protections passives (carapace) pour les espèces à individus de faible capacité cognitives et isolée. Le poids des carapaces constitue un facteur à terme limitatif de la taille. Notamment parce qu’il réduit les possibilités de déperdition thermique. Cette protection passive ne dispense pas de certaines protections actives (cornes des tricératops, queue à piques des stégosaures ou à masse des ankylosaures).

-Renforcer ses protections actives (troupeau de dinosaures herbivores assurant la protection en groupe ou adulte/jeune). Dan ce cas la protection est la fuite la plus préventive possible (mais pas trop sinon l’organisme s’épuise). Seule l’équilibre entre la vitesse pure et la résistance à la course prolongée, toujours au dessus des capacités de l’attaquant est déterminant, et non pas des défenses encombrantes.

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- se maintenir prédateur mais compenser la plus faible taille par une action coordonnée: constituer une nasse pour attaquer.Cette voie suivie par la lignée des Raptors a été plus tardive dans l’évolution des dinosaures car elle nécessite undéveloppement important du système nerveux central. Par contre le prédateur doit être très mobile et le nombre lui permet d'être de plus faible taille, mais pas trop pour que son attaque demeure efficace et que sa morsure soit assez profonde ou que son coup de griffe entaille suffisamment. Tout comme le prédateur individuel, il aura la possibilité sur son territoire de protéger sa descendance.

La solution d’évolution la plus simple en terme fonctionnelle est une évolution mécanique de la taille. C’est une solution beaucoup plus simple que la réorientation de ressources vers de nouvelles formes pour s’adapter à un nouvel environnement (ailes, nageoires, suppression des pattes).

La taille s’accroît d’autant plus vite que les femelles choisissent des males de plus grandes tailles pour assurer une progéniture robuste. Si la taille s'accroît c'est tout simplement qu'il s'agitd'une méthode souvent efficace pour ramener plus de nourriture.

La modification de taille et donc l’élargissement en retour des ressources alimentaires, la rencontre avec d’autres compétiteurs (rencontre frontale avec des carnivores ou indirectes avec d’autres herbivores, consommateurs des mêmes ressources), les problèmes d’efficacité de consommation (digestion), des problèmes de dissipation thermiques et de résistances mécaniques lors d'un accroissement de taille poussent très rapidement à un changement de paradigme. Ceci explique pourquoi il n’y a pratiquement pas de formes intermédiaires car celles-ci sont inadaptées. L’utilisation opportuniste de nouvelles ressources par le vivant est vitale pour la survie de la nouvelle espèce. Il est aussi vital qu’elle se sépare au plus tôt de formes archaïques plus exposées à la prédation ou moins susceptibles d’une meilleure exploitation des ressources végétales ou animales. Cette rupture du lignage doit se faire pour ne pas diluer cette innovationet rester dans une forme intermédiaire, donc inadaptée. En fait la plupart des changements ne sont pas meilleurs dans l’adaptation mais il y a une tendance globale à la diversification afin de trouver finalement la meilleure solution ce qui entraîne une perte non seulement au niveau individuel mais aussi à un élagage rapide des espèces non optimales.

Il est donc probable que la clé d’une nouvelle espèce est une mutation germinale dans une population limitée possédant des caractéristiques exceptionnelles par rapport au reste de la population cequi pousse à une interfécondité dans un groupe réduit. Le nombre d’enfants peut être d’autant plus élevé que la population est géographique resserrée et que les problèmes de dégénérescence dans une population limitée doivent être compensés par un nombre suffisant de descendants de la nouvelle espèce qui assureront une nouvelle et salvatrice dispersion génétique.

Trois orientations de reproduction se dessinent :

Chez les carnivores organisées ou chez les herbivores en troupeaux, les moyens d’attaque ou de défense vont aussi servir de moyens de combat pour l’affirmation du plus viril. Le male dominateur assure alors directement sa descendante au travers d’une horde de femelles regroupée, le male le plus puissant dominant des adversaires. Les enfants ne seront pas tous robustes car les femelles seront fécondées de manière indistincte comme une part du territoire mais le nombre va compenser la faiblesse d’une partie de la descendance.

Chez des prédateurs ou les herbivores dispersés, le male va rencontrer beaucoup moins de femelles et s’épuiserait à chercher à des inséminer. Dans ce cas, la pression sélective sera plus efficace si le male est choisi ou refusé par la femelle sur la base de critères choix déterminant pour la survie de l’espèce. Le male fera démonstration de sa force mais s’en s’imposer. Le plus sur moyen est souvent d’avoir une femelle plus puissante que les males.

On notera que la lignée simiesque au sein de groupes’inscrit initialement dans la première catégorie mais que la suppression de la seule force physique comme critère de dominationet l’utilisation de capacité cognitive pour ramener des ressources vers la femelle fécondante conduit nécessairement à un rééquilibrage entre individus dans toutes les espèces coopératives (dinosaures herbivores, oiseaux,éléphants, grand singes, lignée humaine). Tout en redonnant sa chance à un plus grand nombre ceci conduit les femelles à ne plus être directement dominée. Dans le cas extrême de l’éléphant où la pression sélective des carnivores devient faible on obtient mêmeun groupe dominé par une femelle. Il se crée alors une catégorie intermédiaire où la femelle est sélective mais la compétition entre males estmoins agressive. On aboutit à un mode en couple centrée sur la progéniture, ce couple est permanent car les capacités cognitives régressent moins vite et sont moins aléatoires que l’expression permanente de la force. La pression sélective sera alors beaucoup plus faible car la sélection entre males ou par décision de la femelle sera beaucoup plus faible. La sélection naturelle se fera donc plus tardivement par la génération d’individus plus faibles. Corrélativement l’espèce organiserala protection des individus des plus faiblesen première ligne par le couple et au-delà par legroupe.

On notera dans le cas des hominidés la suppression de la seule force physique comme éléments déterminant conduit à la régression par rapport aux grands singes de l’outil de défense /attaque : notre capacité à mordre.

Avec l’apparition des plantes à fleurs et le développement conjugué des insectes pollinisateurs, la diversité des ressources alimentaires va faire se multiplier les niches écologiques. La forêt avec les plantes à grainesva régresser au profit des plantes à fleurs réduisant ainsi les espèces de très grands dinosaures herbivores.

Parallèlement les plantes de taille plus réduites seront accessibles aux espècesde petites tailles qui vont proliférer.

Les plantes à fruits vont se multiplier car ils correspondent au type de régime des mammifères herbivores rongeurs

Les variations de climat liées à la séparation des continents contribue aussi accroître la diversité.

Lorsque les dinosaures vont disparaître, la même logique naturelle va être ré appliquée pour les mammifères;la lutte pour la survie va faire apparaître des versions géantes des mammifères dans les plaines où les espèces sont en compétition ouvertes pour l’accès aux ressources alimentaires. Ces espèces vont parfois se maintenir jusqu’au pléistocène, posant le problème de leur disparitiontrès récente : suppression par l'homme, effet des glaciations répétées, maladie mondiale ou cause plus obscure.

La re-diversification entre carnivores et herbivores va se reproduire mais l’échelle du gigantisme sera limitéepar la moindre efficacité des carnivores à sang chaud qui ont besoin de plus de ressources et donc de couvrir un plus grand territoire. Les carnivores seront donc des quadrupèdes carla bipédie ne permet pas de haute vitesse Leur taille sera plus réduite ce qui limitera en retour le besoin d’une haute taille pour les herbivores. D’autant plus que la défense des herbivores en troupeau est plus efficace. En outre le régime omnivore et opportuniste des mammifères a développé le système de reconnaissance et ils sont plus à même de se coordonner face à des attaques. Les espèces de prédateurs solitaires: chat, guépard,tigre , ours constituent des exceptions face au comportement particulièrement grégaire des mammifères.

L’existence des mammifères prédateurs est donc très difficile.

La forêt va jouer vis-à-vis de la plaine du tertiaire un peu le même rôle que les terriers des mammifères vis-à-vis des forêts du secondaire envahies de dinosaures.

Les simiens vont développer des capacités omnivores (insectivores et herbivores le plus souvent). Plus ils vont vivrent en hauteur , plus il vont garder une petite taille. Cela leur permet de se maintenir au bout des branches et de garder une vélocité pour sauter de branche en branche . Ils se protègent ainsi contre les carnivores quadrupèdes de plus grandes tailles (léopard) et, autre ennemi qui les a suivi jusque là, contre les serpents.

Ils vont gagner en capacité visuelle pour distinguer des adversaires dans une ambiance moins lumineuse que dans les plaines. Inversement le vent portant moins entre les frondaisons ils vont perdre en odorat.

Lorsque les simiens supérieurs (chimpanzés, gorilles, orangs-outans) vont descendre de l’arbre ; ils devront être alors de plus grandes tailles pour se protéger en groupe et inversement cette plus grande taille va leur permettre d’accéder ponctuellement à des proies animales.

Les simiens qui transformeront leurs mains en pied bénéficieront de la marche prolongée. Cette mutation ne deviendra compétitive qu’à l’assèchement des forêts tropicales transformées en savanes.

Ceci nécessitera en plus une élévation de taille mais celle-ci étant en soi insuffisante pour assurer la survie face aux prédateurs, la survie passera par un nouveau renforcement de la coopération dansles branches des australopithèques et des hominidés.

Une thèse crédible est la transformation de l’hominidé en super charognard. Il développera alors sa taille et sa capacité de course, capacité inexistante sauf sur de très courte distance entre les arbres de la forêt primaire. L’hominidé demeure une forme de simien, il est debout possède une bonne acuité visuelle et notamment sait discriminer les élémentsde son environnement ouverts pas seulement la forme ou la vitesse mais aussi les couleurs. Mais ses capacités cognitives sont encore réduites malgré le développement de ses circuits de reconnaissance sensoriel. N’étant pas le prédateur de la première attaque il ne piste pas ses proies par l’odorat et ne va pas réacquérir cette capacité. Par contre il va réorienter ses capacités visuelles pour devenir un pisteur lorsqu’il acquérra des capacités cognitives lui permettant de reposer l'essentiel de ses ressources sur la chasse.

Sa vision est frontale pour affronter des proies de type mammifères qui n’ont pas de systèmes défensifs de type queue permettant une attaque latérale. Parcontre cette vision va à l’encontre de ses propres capacités de défenses face aux prédateurs organisés en nasse. De toute façon lorsqu'il est en contact visuel avec un ou des prédateurs il n'a que peu de chances même en groupe car il ne possède pas individuellement de système défensif, ni vitesse de course suffisante, ni queue, ni corne. De passive la coopération doit devenir activepour détecter à l’avance les prédateurs par leurs traces. Son système de défense est donc préventifpar repérage des traces et un cou flexible pour l’observation tout azimut.

Il alla même plus loin en devenant actif, c’est-à-dire en contre-attaquant par jet de pierre les prédateurs menaçants.

La consommation de charognes va en effet lui permettre d’acquérir une alimentation carnée riche en protéine et, cercle vertueux, utile au développement cérébral. Puis la défense du groupe surpris par un prédateur deviendra la défense collectif de la proie fraîchement tué par les humains contre des prédateurs devenu concurrent direct sur le territoire de chasse. La pensée n’est pas loin d’une éradication préventive de ce même prédateur. Un seuil sera franchit et l’homme deviendra inventeur (le feu protecteur ou facilitant la digestion, l’outil de chasse ou l'outil de découpelui assurant une meilleure utilisation des ressources). Il pourra alors se transformer en super prédateurs en s’attaquant directement aux prédateurs. Il nepassera plus entre le lion et le vautour, ne sera plus seulement le concurrent du lion mais deviendra le tueur de lions, et fatalement le tueur d’humain dans le prolongement des guerres de clans entre chimpanzés.

Mais la pleine utilisation de ses ressources cérébrales au travers d’activités de projection abstraites (sépultures, dessin, chamanisme) devra attendre une autre pression sélective sous la double influence des glaciations et de super volcanisme voici 74000 ans.

On ne peut qu’être frappé par le changement récent des tailles dans la plupart des populations humaines (+10% en un siècle). Au paléolithique les ressources demeurent abondantes et l’homme est un chasseur de grande taille en territoire ouvert.

L'invention de l'agriculture va faire exploser ses réserves alimentaires mais ceci implique un investissement sur un territoire très peu étendu par rapport au territoire de chasse d'où l’invention des frontières pour exploiter soi-même son investissement. Les populations vont se multiplier à l'intérieur de ses frontières qui constituent aussi une barrière pour les populations à l'intérieur. Etant moins mobile les populations ont encore plus besoin de défense et la hiérarchie politique, militaire puis religieuse structurera cette défense. La séparation entre sociétés de plus en plus diversifié et l'accumulation des richesses à l'intérieur des structures communautaires poussera à la multiplication des invasions pour exploiter le surcroît de ressources accumulées, ce seront les razzias puis les guerres d'invasion. Mais globalement la pression sélective sur les lignages d'individus se réduit. L'alimentation est beaucoup moins carnée, la nécessité d'avoir des descendants très puissants pour pratiquer la chasse se réduit. Ce sont des premières causes d'une réduction de taille de l'espèce humaine. En outre une plus grande sensibilité aux variations climatiques et donc aux années de disette voire de famine, une plus grande résistance des individus plus massif dans le très dur travail de la terre font que l'homme du néolithique à une taille plus réduite que celle du paléolithique.

L’industrialisation des campagnes marquera un nouvel accroissement des ressources carnées ou végétales

A l’époque moderne la taille s’accroît donc à nouveau. Mais ce phénomène se limitera probablement bientôt par le forçage des naissances auprès de couples stériles et la réduction à un plus faible niveau encore de la pression sélective, sauf à intervenir directement au niveau du génome pour recréer in- situ une sélection des gènes.

Examinons maintenant les mécanismes intrinsèques à l’évolution du génotype.

Les mécanismes évolutifs reposent sur des variations aléatoiresnon seulement des gènes mais aussi du moment de leur expression (hétérochronie), de leur mode d’expression (fréquence, qualité de la chaînetranscription de l’ADN en ARN etsynthèse des protéines) et surtout de leur expression, l’évidence en est donné par la constitution d’un organisme aux cellules différencié à partir d’un unique patrimoine génétique. La transcription linéaire de l’ensemble des gènes ne donne pas un organisme par contre la transcription différencié des cellules selon leur environnement somatique, leur position dans l’organisme en formation détermine leur expression, y compris par le phénomène de mort cellulaire, à l’origine par exemple de l’individualisation des doigts. On assiste au sein de l’organisme à des phénomènes de mutations à l’intérieur d’un même patrimoine génétique, les cellules mères produisant des cellules filles cardiaques, neuronales , des cellules du système immunitaire, des cellules musculaires, des cellules germinales… Au niveau des individus l’expression des gènes trouve son mécanisme de sélection par la meilleure adaptation à l’environnementau niveau somatique (l’organisme est plus robuste) ou phénotypique (sa forme, sa taille est mieux profilé). Le génotype va bénéficier d’une meilleure survie au travers des descendants des individus que l’expression du génotype sur l’individu lui apportera au travers des mécanismes de meilleure conservation (nourriture / défense) et de meilleure reproductibilité (suprématie / fécondité). A un niveau plus évolué il y aura aussi filtration par le développementde mécanisme de sacrifices sociaux. Ce sont les soldats chez les organismes en sociétés fourmis ou abeilles qui de part leur génotype haploïde ont un intérêt statistique à privilégier plus la survie de leurs sœurs au sein d’une même couvée que la survie de leur propre génotype. Ce sont les individus qui s’exposent pour une efficacité globale de l’attaque chez les prédateurs collectifs. Ce sont les parents face à couvée menacée chez les oiseaux, mammifères ou les dinosaures carnivores (mais chez des espèces de reptiles carnivores la survie peut pousser au cannibalisme des plus jeunes). Enfin les sacrifiés peuvent être des individus du clan chez l’hominidé, individus qui prennent la forme de ou des soldats dans nos sociétés modernes). Ces mécanismes donnant lieu à un avantage de survie du groupe et donc de reproduction du génotype seront progressivement génétiquement déterminé par des mécanismes d’expression de structure cérébrale inné qui favorisent ces comportements.

En outre plus un organisme possède une grande complexité moins il est sujet à des variations car ces variations sont létales et provoquent l’avortement spontanée. Les variations sont en effet d’autant plus aisées que les espèces sont simples dans l’échelle de la complexité.  Pour preuve l’extraordinaire variabilité des bactéries au niveau le plus bas. A un niveau intermédiaire en complexité la facilité de changement de position des membres et des yeux pour les drosophiles mutantes, variation heureusement beaucoup moins grande dans les espèces supérieures.

La meilleure protection contre la variation est d’ailleurs la sélection des cellules germinales mâles disposant de la meilleure mobilité et donc ayant bénéficié de l’optimisation des ressources lors de sa différentiation lors de la fécondation. La matrice n’est probablement d’ailleurs pas neutre dans la sélection des cellules mâles voire la sélection sexuelle. En fait puisque la nature ne peut organiser de filtre direct sur la qualité de réplication du génotype à l’intérieur de la gamète, la filtration va s’organiser sur la rapidité de propagationet, lorsque seuls un petit groupe aura entouré l’ovule, le filtre sera l’efficacité du dernier dans l’émission du signal d’ouverture à l’ovule.

En général les organismes sont bien adaptés à leur environnement.

Cet environnement naturel change en général très peu. Le patrimoine génétique sert beaucoup plus comme mode de transmission d’une constance des organismes face à un environnement inchangé que d’un support flexible permettant des mutations assurant une adaptation à un environnement en rupture, d’où les hécatombes de genres entiers (et non pas seulement de familles et d’espèces) face aux catastrophes. L’adaptation génotypique n’a rien pu faire de subtilement adapté face à des catastrophes de la fin dupermien ou du crétacé avec une atmosphère empoisonné ou opaque suite à des phases de volcanisme majeur et généralisée ou àune chute cométaire.Ainsi suite à la catastrophe du crétacé, tous les organismes de plus de 25 kg ont disparu et l’absence de plantes a du rayer de la carte les derniers dinosaures du fait qu’ils n’étaient pas dans des terriers et qu’ils ne consommaient pas ou trop peu, la seule ressource qui demeurait : les insectes vivant dans le sol.

Les variations aléatoires du patrimoine génétique donnent lieu le plus souvent à des mutations neutres vis-à-vis de l’environnement, parfois négatives et dans les rares cas où les mutations sont positives elles doivent exprimer un avantage reproductif ou assurer une défense de l’organisme face à l’hécatombe des individus qui en sont dépourvus. Ainsi en va t-il des bactéries dont les mutations toujours présentes ont attendu l’apparition de la pénicilline (et d’autres antibiotiques) pour amorcer un filtrage vers des souches résistantes.

Les variations sont donc permanentes peu avantageuses et donnent lieu à peu de variations de la forme externe (phénotype).

Le génotype n’est donc qu’un potentiel, évoluant excessivement lentement entre espèces sur le plan quantitatif (mouche 10 000 gènes et homme 30 000 gènes) mais les gènes et mécanismes clés de régulation gouvernent le degré d’expression de ce génotype seront beaucoup plus déterminant. Par exemple le génotype du chimpanzé est celui de l’homme à 99% mais l’expression plus rapide de gènes va transformer la face presque humaine du jeune chimpanzé en une mâchoire allongée moins apte à la phonation et associable à une alimentation essentiellement herbivore. A l’opposé l’homme reste un chimpanzé juvénile (mécanisme de néotonie). Un même potentiel de gènes mais exprimé à des vitesses différentes modifie profondément le phénotype et conduit à des adaptabilités différentes , à des survies dans des milieux différents ce qui permet ensuite de favoriser la survie des gènes qui provoquent la rupture de l’interfécondité et la formation d’une nouvelle espèce.

L’arbre buissonnant de la vie formé de l’ensemble des espèces tend progressivementvers des formes plus complexes. L’argument simplement gaussien indiquerait quantitativement que les formes centrales les plus répandues sont les bactéries et que les phénotypes complexesrésultent d’une simple variationaléatoires et donc complètement non reproductibles.

En fait il y a tendance lentedes espèces à dégager une robustesse face aux variations de l’environnement. Si les organismes les plus simples le peuvent structurellement par leur simplicité même (les bactéries résistent aux variations de PH), les mécanismes de sélection vont édifier des réponses somatiques pour les organismes supérieurs tels la régulation thermique des mammifères et peut-être des dinosauriens et des réponses cérébrales pour les espèces évoluant en société. Il y a donc croissance partiellement ordonnée vers la flexibilité et donc la complexité intrinsèque. L’homme en apportant une réponse définitive à l’indépendance face au milieu (en reconstituant son biotype dans tous ses habitats) consistera la réponse environnemental ultime à cette course à la complexité. Ce même homme pourra devenir la réponse définitive à la dépendance face au génotype en intervenant passivement par la survie sociale et médicale des plus faibles moins adapté mais pouvant désormais plus facilement se reproduire voire assurer l’intervention directe et eugénique sur le patrimoine par des mécanismes de corrections voire de modifications. La raison (ou la déraison)humaine deviendrait le moteur de l’évolution et non plus les aléas d’origine génotypique ou lesmécanismes de filtre environnementaux.tmme restante à une alimentation essentiellement herbivore favoriser la survie de certains gènes et la rupture conjointement de