Trou noir : Variation d’Horizon et limitation d’Heisenberg

 

Trou noir : Variation d’Horizon et limitation d’Heisenberg. 1

Introduction. 2

Chute dans le trou noir 2

2) Avancer l’horizon pour le faire franchir et le réduire pour extraire de l’information. 3

3) Insuffisance de la relation d’incertitude en relativité générale (cas des corps macroscopiques) 5

4) Energie relativiste, relation d’Heisenberg et horizon de particule. 6

 


Introduction

La métrique relie les variants d’espace et de temps. Sa distorsion  produite par la présence d’une masse induit une perspective diffèrentes entre un observateur galiléen et un observateur en chute libre constamment accéléré.

Dans le premier cas le temps de chute de l’objet attirée vers le trou noir tend vers l’infini comme l’objet se rapproche d’un horizon. Mais dans l ‘autre cas le temps de chute est fini et l’horizon ne constitue pas une barrière.

 

Nous allons étudier les temps de chute respectives dans le trou noir  et essayer de déterminer dans quelles conditions le rapprochement d’un corps induit un élargissement de l’horizon et donc supprime cette apparence d’infini ; l’infini est ramené au dimension du fini même dans le cas du repère galiléen.

Nous allons  montrer également l’impossibilité des relations d’Heisenberg  dans le cas de cet espace trou noir tout en montrant que la forme de l’énergie dans le cas des repères galiléens induit une forme proche des relations d’Heisenberg justifiant de son application dans le cas des repères galiléens ce qui conduit à la notion de champs quantiques relativistes.

 

Chute dans le trou noir

 

 

Du point de vue de l’objet en chute libre

 

La conservation de l’énergie dans un mouvement de chute libre d’origine r(t=0)=r0 et dr/dt(t=0)=0

s’exprime par E= constante = ½ (dr/dt)² - GM/r = ½ (dr/dt)² (en r= r0) - GM/ r0 = - GM/ r0 (1)

dont la dérivée première redonne la formule  de l’accélération dans un champ de pesanteur.

D²r/dt²  +GM/r²  =0 (2)

 

(cf http://cdfinfo.in2p3.fr/~froissart/h2001/cours01/node33.html)

 

Le temps de chute à partir du périastre r= r0 est donnée par :

(dr/dt = 2GM/r – 2GM/ r0 = 2GM(r0 –r) / ( r* r0)

dt = ∫ dr (( r* r0) /2GM(r0 –r))1/2    0<r < r0

Posons r = r0 sin²u

dr= 2r0 sinu cosu du

t chute = ∫ 2 r0 sinu cos u sinu /cos u du (r0² /2GMr0)1/2    0 <u <π/2

t chute = (r0 /2GM)1/2    ∫ 2 r0 sin²u du   0 <u <π/2

 

Or ∫sin²u du=∫ (-cos(u+π/2))² du 0<u< π/2

= ∫cos²vdv   π/2 <v< π   = ∫cos²(-v)dv  0<v< π/2  = ∫cos²(v) dv  0<v< π/2  (1)

et ∫sin²u 0<u< π/2= π/2 - ∫cos²u 0<u< π/2  (2)

(1)     réinjecté dans (2) donne  ∫sin²u du 0<u< π/2= π/2 - ∫sin²udu

ce qui résulte en ∫sin²udu = π/4

Le temps cherché est donc : t = π (R3/8GM)1/2

Ou t = π/(2c)*R √R/Rschwarzschild

 

Typiquement pour le trou noir galactique du centre galactique Sagittaire A de masse estimée 2,9 106 masses solaires (avec masse solaire = 1,99 1030 kg).

Si l’on suppose une chute à 200 millions de km du centre

S = 5062 s ~ 1h 25 mn

 

Du point de vue de l’observateur externe

 

Appliquons la métrique de Schwarzschild

Ds²= -dr²/(1-2m/r) + c²dt²(1-2m/r) (1)

 

Prenons le cas le plus  simple : le chemin de lumière  de géodésique  ds min =0 (ds conservé de l’infini jusqu’à l’horizon)

 

On a donc dr/dt =c(1-2m/r)  (2)

R=µ dr/dt = c R=2m dr/dt=0

Dr²/dt² = 2mc(dr/dt)/r² = 2mc² (1-2m/r)/r² (3)

R=µ dr²/dt² = 0 R=2m dr²/dt²=0

Dr3/dt3 = 2mc²/r4 (r²2m(dr/dt)/r² -2rdr/dt (1-2m/r))

Dr3/dt3 = (Dr/dt)/ r4 (2m- 2r +4m)

Dr3/dt3 = (Dr/dt)/ r4 (3m- r)  (4)

Dr3/dt3 =0 vrai quand r= 2m (car dr./dt=0), r=µ et  r=3m

 

r=3m implique Dr²/dt² max= 2mc² (1-2m/r)/r² = 2c² /27m  et dr/dt =  c/3

 

En fait du fait de la chute dr²/dt² = - 2c² /27m   vu de l’observateur galiléen (donc à R=µ pour dr²/dt² = 0).

 

La lumière de vitesse radiale c quand elle quitte l’observateur à l’infini ralentit (le maximum de ralentissement a lieu à une distance de 1,5 horizon), sa vitesse est alors de c/3 et la lumière semble s’arrêter sur l’horizon.

Bien sur dans l’objet en chute la lumière a toujours une vitesse locale c.

 

La description est plus complexe quand ds<>0 (corps de masse non nulle) car ds peut changer avec la courbure

 

L=cT quand R tend vers 2m L tend vers l’infini. Même à v=c il faut un temps T infini pour parcourir la longueur d’onde.

 

Quel est le temps de chute ?

A partir de l’équation (2)

dr/dt =c(1-2m/r) 

d’où rdr/(r-2m) =cdt avec r de 2m+e à D

en posant  r’=r-2m de e à D-2m

(r’+2m)dr’ /r’ =cdt

d’où D-2m-e +2mLn (D-2m)/e = ct

proche de D-e +2mLn D/e =ct (5)

 

En fait la part du temps de chute  déterminée par la proximité à l’horizon ne devient déterminante que si D < < 2mLn D/e ou D/e >> exp (D/2m)  e<< D/exp(D/2m)

 

A quelle distance le trou noir a-t-il une influence négligeable pour considérer que le corps à une vitesse négligeable ? Pour un trou noir stellaire d’horizon 2m = 3 km  l’effet est totalement négligeable dès que D ~qq centaines de km. Or son influence est d’environ D= 100 milliards de km

 

 

2) Avancer l’horizon pour le faire franchir et le réduire pour extraire de l’information

 

Comment évolue l’horizon d’un trou noir vu d’un observateur galiléen externe ?

Le rayon évolue de façon monotone par absorption d’énergie mais comment qui ne recevra jamais d’information sur le franchissement de l’horizon par des objets ?

Comment le trou noir s’est il même jamais formé ?

En fait il ne se forme jamais vraiment et toutes les couches stellaires au-delà de l’horizon s’effondrent continûment vers l’horizon vu du référentiel externe galiléen.

Mais ceci est vrai pour une définition de l’horizon fixe.

Que se passe t-il lorsque la densité sur une couche de l’horizon d’épaisseur Rplanck a une densité suffisante pour accroître l’horizon ? Peut –on même considérer que l’épaisseur à partir de laquelle la position ne peut plus être déterminée est  peut être réduite à λ=h/p (cette formule est elle-même approximative car elle n’est valable que dans le cas de la relativité galiléenne)

L’horizon doit s’accroître et les couches stellaires (ou tout objet qui tombent postérieurement) doivent franchir l’horizon qui s’étend.

 C’est un moyen de ramener vers soi l’horizon qui est le lieu d’un rayon de courbure infiniment courbé ; l’infini est ramené au fini.

Inversement si on envoie un objet dense qui fait accroître localement l’horizon mais qu’il soit programmé dès le franchissement pour éclater réduisant la densité locale ; l’horizon devrait croître puis décroître permettant de recueillir certains éléments de l’objet et de recueillir de l’information sur l’au-delà d’un horizon instable.

 

La métrique de Schwarzschild réduite au cas de déplacement radiaux est donnée par :

ds²= dr²/(1-2m/r) +c²dt² (1-2m /r) avec m=GM/c²

 

En considérant les géodésiques ds²=0

Dinitial à λ=h/p dr/(1-2m/r) = ∫ 0à T cdt de solution  cT= Dinitial-2m +2m Ln(Dinitial-2m)/ λ

 

Exemple pour un trou noir stellaire M ~ 5 1030 et m~10² et on a cT~Dinitial +2mLn(Dinitial/ λ)

On a donc tout simplement dans le cas général T ~Dinitial/c

 

Que se passe t-il au bout de ce temps ?

La densité de l’objet va contribuer à accroître l’horizon à la condition

 ρobjet > ρ schwarzschild

M objet /λ3 > M /(4π/3R3) avec R =2m

M objet /λ3 > 3c6 /(32πG3M²)

 

En première approximation λ= h(1-v²/c²)1/2 /Mobjetv (il faudrait  que λ >> λ planck).

Dans ce cas il vient M objet /λ3 = Mobjet4 V3/((1-v²/c²)3/2 h3)  > 3c6 /(32πG3M²)

D’où M> c6 / (V3Mobjet2 ) *(3/32π (h(1-v²/c²)1/2 /G)3)1/2

 

Si Mobjet ~ 10-28 kg (proton) et v =c(1-10-10) alors M ~ 1,2*1030 kg (trou noir  stellaire)

Mais l’accroissement de la taille de l’horizon serait impossible à mesurer :

λ proton ~ 10-15 m << Rhorizon~103 m.

 

 

Affinons le calcul

Classique p=Mv

Relativite restreinte p =Mvβ   dr²-c²dt²=0

Relativite generale (pour des trajectoires radiales) p =Mvβ (1-2m/r)  car dr²-dt²(1-2m :r)²=0

V tend vers c E tend vers pc

Or ρ~E/λ3 =Ep3/h3 ~p4c/h3 (1) en J/m3

 

Or p =Mvβ (1-2m/r)  (2)

Quelle est la valeur de p lorsque r ~2m+ λ= 2m + h/p

Reinjecté dans (2) p = mvβ (1-2m/(2m+h/p)) 

D’où p =1/(4m) *(-h+/- (h²+8mMvβh)1/2)

On peut considérer que h << 8mMvβ quand la sonde a une vitesse v tend vers c et que le corps massif est un trou noir stellaire on a en effet 10-34 << 103 10-28 108

D’où p= √ (Msondevβh/2m)  (3)

ρ sonde ~ p4c/h3

 

ρ schw = Mc²/(4π/3 (2GM/c²)3) =3c8/(32πG3M²) en J/m3

Pour que la sonde arrivant au bord de l’horizon accroisse l’horizon vu du repère externe,  il faut que

ρ sonde > ρ schw  trou noir

d’où p4c/h3  > 3c8/(32πG3M²)

p4 > 3c7 h3/(32πG3M²)

Réinjectons (3)

(Msondevβh/2m)² > 3c7 h3/(32πG3M²)

sonde /(1-v²/c²) > 3h c3/(8πG) indépendant de la masse du trou noir !

V²(sonde+3hc/8πG) > 3h c3/8πG

> 3h c3 /(3hc+8πGM² sonde)) =  c²/(1+ 8πGM²sonde/3hc)

d’où facteur β > (1+ 3hc/(8πGM²sonde))1/2

pour un proton v seuil ~ c (1-10-20) (ce qui signifie que la particule devrait être accélérer  bien au-delà  de l’accélération due à la chute dans le trou noir, ce n’est pas envisageable.

β ~1,1 1019 pour λ=h/p = 7 10-16 m

mais pour un corps macroscopique m=1kg  vseuil ~5 m/s β ~1 mais λ=h/p = 2 10-25 m

En fait un corps macroscopique serait accéléré bien au-delà de 5 m/s ; sa vitesse tendrait vers c (mais la longueur apparente et le temps apparent tendent tous deux vers l’infini,d’où la conclusion que la sonde ne franchit jamais l’horizon). Ce qui signifie que la longueur d’onde serait encore plus réduite.

En conclusion accélérer une particule à une vitesse extrêmement proche de c est irréaliste ; les particules ne permettent pas de provoquer un accroissement de l’horizon

Mais un corps macroscopique , s’il provoque bien un accroissement de l’horizon, le ferait de façon si réduite (l’extension de l’horizon est de l’ordre de la longueur d’onde) que l’effet ne serait pas visible.

 

 

3) Insuffisance de la relation d’incertitude en relativité générale (cas des corps macroscopiques)

 

ΔxΔp >h

Δp = mv /(1-v²/c²)1/2

Δx =h/ Δp = h(1-v²/c²)1/2 /(mvmax)

Or Δx min =2GM/c² (effet Schwarzchild) formule relativité générale

D’où 2GM/c² = h(1-v²/c²)1/2 /(mvmax)

Vmax = hc² /((2GM²)²+(hc)²) 1/2

Le seuil est M = (hc/(2G)) 1/2~ 10-7 kg

On retrouve V max= c pour toutes les particules

Mais pour un corps macroscopique V max ~ hc²/(2GM²)

Exemple M=1kg  V max =4,46 10-7 m/s

Or on a bien évidemment des masses de 1 kg à 1030 kg qui se projètent à plusieurs centaines de km/s

On ne peut donc pas appliquer directement la relation d’incertitude à des corps complexes composée de particules.

La relation d’incertitude n’est compatible qu’avec les formules de la relativité restreinte et devient insuffisante lorsqu’on introduit des formules où déduite de la relativité générale (cas des corps massif).

Des phénomènes de décohérence ne permettent plus d’exprimer une impossibilité formelle de mesure simultanée de position et de quantité de mouvement, à la précision requise pour localiser le corps.

 


4) Energie relativiste, relation d’Heisenberg et horizon de particule

 

ΔE² = Δ((mc²)²+(pc)²) = 2(pc)c Δp = 2mvβc² Δp

D’autre part ΔE² =2EΔE = 2((mc²)²+(pc)²)1/2 ΔE = 2((mc²)²+( mvβc)²)1/2 ΔE

D’où 2mvβc² Δp = 2((mc²)²+( mvβc)²)1/2 ΔE

4(mvβ)²c4 (Δp)² = 4((mc²)²+( mvβc)²) (ΔE)²

(mvβc)² ((Δpc)² - (ΔE)² ) = (mc²)²(ΔE)²

 (vβ/c ((Δpc)² - (ΔE)² ) = (ΔE)²

(ΔE ( 1 + (vβ/c)²) = Δ(pc)² (vβ/c)²

ΔE / Δ(pc) =  (vβ/c)/ ( 1 + (vβ/c)²)1/2 = v/(c *(1-v²/c²)1/2 ) * (1-v²/c²)1/2 /(1-v²/c²+v²/c²)1/2 = v/c

 

d’où ΔE / Δp = v

Il vient ΔE / Δp = Δx / Δt

 

On aboutit alors à  ΔE = f/ Δt et Δp= f/ Δx  f étant une fonction quelconque

 

La quantification permet de poser f= h

D’où ΔE = h/ Δt et Δp= h/ Δx

 

En conclusion la formule E² = (mc²)²+(pc)² impliquerait la relation D’Heisenberg ΔE= h/Δt et Δp= h/Δx comme cas particulier.

Inversement la relation d’incertitude n’est compatible que des formules de l’énergie établie dans le cas de repères galiléens (relativité  restreinte)

Si une particule est actualisée (elle est sur sa couche de masse) alors elle vérifie les relations d’Heisenberg.

La relation d’Heisenberg exprime donc le cas limite. En deçà de cette incertitude, la particule n’est plus actualisée ; elle est virtuelle et aucune information ne peut en être extraite.

Autrement dit la relation d’Heisenberg exprime un horizon.